Une communication avec les responsables d'école et les responsables politiques est utile mais une préparation des communicants sera indispensable car les arguments destinés à faire passer le programme
ont été pensés intelligemment en amont durant de nombreuses années par des groupes rompus aux techniques d'ingénierie sociale, de communication et de manipulation.
Un certain nombre d'écueils ont été balisés par les professionnels qui ont travaillé avec le Pr M. Berger pour répondre aux arguments opposables, nous avons quelque peu actualisé les propositions de réponses :
Argument 1 : Le programme d'éducation à la sexualité a été créé par des commissions comprenant des professionnels sérieux
Réponse. Non. Aucun professionnel spécialiste de la psychologie ou de la psychiatrie de l’enfant ne figure dans les différentes commissions à l’origine des textes officiels. Cette omission répétée a probablement été volontaire. En Belgique cela est souligné dans un article que vous pouvez voir ici.
Argument 2 : L’éducation à la sexualité fait contre poids aux images pornographiques que les enfants et adolescents consultent sur internet, et à la représentation de la sexualité qui leur est ainsi donnée
Réponse. Education à la sexualité et pornographie provoquent de l’excitation, alors qu’un des buts fondamentaux de l’éducation est d’aider un enfant à contrôler ses pulsions. D’autre part, un mineur qui ne veut pas voir un film pornographique n’est pas obligé de le faire. S’il le fait, il doit cocher une case indiquant qu’il est majeur, donc il sait qu’il transgresse un règlement et que les adultes ne sont pas d’accord ; alors que les cours d’éducation à la sexualité sont présentés comme obligatoires et que le livret lui sera distribué, mis sous les yeux, et commenté : ce sont des adultes qui l’invitent et l’incitent à s’intéresser à cela.
Quand on voit dans la dernière mouture du guide EVRAS, p. 210, que dès 12 ans il est question au niveau des apprentissages de "comprendre les usages de la pornographie, ses avantages et inconvénients", ne peut-on y voir aucune forme d'incitation?
Argument 3 : Mieux connaître la sexualité permet d’éviter les grossesses précoces
Réponse. Non. Faux, en mai 2017, une étude anglaise a montré que lorsqu’on a diminué le budget consacré à ce type d’« éducation » pour des raisons économiques, le nombre de grossesses précoces chez les adolescentes a baissé de 42 % ; et qu’il a le plus diminué dans les régions où les coupes budgétaires ont été les plus importantes. Plus encore : cette « éducation » telle qu’est présentée ne peut que rendre les parents méfiants à l’égard du volet prévention ; et lorsqu’on leur dit que leur enfant va avoir des cours sur la prévention, ils peuvent maintenant légitimement penser qu’on va l’initier à la jouissance sexuelle. Ainsi les promoteurs du programme actuel ont-ils réussi « l’exploit » de décrédibiliser le travail de prévention mis patiemment en place précédemment.
Argument 4 : Cette éducation à la sexualité est faite avec tact
Réponse. Non. Le fait de mettre l'enfant devant le fait accompli d'un module éducatif pour lequel aucun consentement valable n'a pu être recueilli (les enfants ne sont pas en âge légal de consentir), le plus souvent à l'insu de ses parents, cela s’appelle piéger un enfant, et ne pas respecter son droit à l’intimité personnelle. Beaucoup de mineurs expriment leur grande gêne d’avoir dû assister à ces cours, le sentiment d’avoir subi une intrusion et de ne pas avoir été respectés.
Le tact, c’est respecter le fait que la sexualité ne peut pas être considérée comme une matière « pédagogique » comme les autres, cela concerne des sentiments, des sensations, des questions qu’on peut ne pas avoir envie d’évoquer publiquement.
Le tact, ce devrait être aussi le respect de l’intimité familiale. Quand un enfant de 10 ans revient de l’école et demande trois fois à ses parents ce qu’est le plaisir sexuel, et qu’évidemment ils sont gênés pour lui répondre, on constate que ce qui s’est passé dans l’établissement scolaire a modifié l’image qu’il avait de ses parents à cette période de sa vie.
Argument 5 : L’éducation à la sexualité prépare à l’épanouissement sexuel
Réponse. Non. Au contraire, l’éducation à la sexualité telle qu’elle est réalisée peut être source de traumatisme psychique. Les témoignages rapportés par des parents et par des jeunes montrent que suite à des séances d’éducation à la sexualité, un certain nombre d’enfants présentent les symptômes suivants : malaise, troubles du sommeil, sidération, évitement des supports visuels (dessins, films) avec besoin de ne pas les regarder, refus de participer à d’autres séances sur ce thème, impossibilité de reparler de ce qui s’est dit pendant ces séances « pour oublier leur contenu », sentiment de honte, d’avoir été souillé (« on m’a violée de l’intérieur »). Il s’agit là des symptômes typiquement liés à un traumatisme psychique.
La préconisation aberrante qui consiste à affirmer qu’il faut parler des différents aspects de la sexualité AVANT que l’enfant ou l’adolescent se pose des questions ne peut qu’être source de traumatisme. Un enfant découvre son corps, son anatomie, à SON rythme, et pas à la vitesse imposée par des standards européens. Tous les enfants de la même classe n’en sont pas au même niveau. Il en est de même pour la manière dont on fait les enfants.
Argument 6 : L’éducation à la sexualité a pour but de rendre tolérant à toutes les formes de sexualité et en particulier de lutter contre l’homophobie
Réponse. On peut aussi lire (p. 162) qu'un enfant de 9 ans devrait "se sentir libre de questionner les normes et stéréotypes de genre pour trouver son point de confort. Il s'agit de l'ensemble des éléments pouvant être mis en place par une personne transgenre afin de favoriser le sentiment de bien être par rapport à sa propre identité de genre : adopter une démarche différente (ou pas), changer sa façon de s'habiller (ou pas), prendre des hormones (ou pas), recourir à des opérations chirurgicales (ou pas)."
Il ne s'agit pas là d'amener à de la tolérance mais clairement de mettre en tête de ces enfants une possibilité d'action lourde de conséquence à un âge où ils sont des plus influençables.
On peut qualifier cela de prosélytisme LGBT.
Argument 7 : C’est obligatoire
Réponse. Selon la hiérarchie des normes ce qui est inscrit dans la constitution représente une autorité supérieure. Or il est bien dit à l'article 24 de la constitution belge que "l'enseignement est libre; toute mesure préventive est interdite; la répression des délits n'est réglée que par la loi ou le décret.
La communauté assure le libre choix des parents.
La communauté organise un enseignement qui est neutre. La neutralité implique notamment le respect des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses des parents et des élèves."
Il est donc hors de question d'imposer un contenu préventif potentiellement subversif, surtout s'il disconvient aux valeurs acceptées par les parents et à leur insu.