En 2017, l'équipe de professionnels autour du Pr M. Berger avait déjà mentionné dans sa pétition en France un certain nombre d'exigences:


"1) Arrêter toute « éducation à la sexualité » en classe maternelle et primaire. On laisse les enfants tranquilles.

Il existe suffisamment de brochures bien faites sur comment on fait les enfants, adaptées à leur âge, et qu’un mineur peut regarder chez lui ou dans les bibliothèques, seul ou avec ses parents, s'il le souhaite et au moment où il le souhaite. Et rien n’empêche de proposer un ouvrage (un de plus alors qu’il en existe déjà beaucoup de bien faits) pour aider les parents à parler de sexualité avec leur enfant en réponse à ses questions, ou de leur proposer des espaces de discussion pour cela.
Ceci n’empêche pas des interventions de prévention des abus sexuels sur mineurs au sein des écoles, qui doivent continuer à être développées en apportant une information adaptée à l’âge de l’enfant.

2) Arrêter totalement de parler de la théorie du genre selon laquelle les notions d’homme et de femme ne sont qu’une construction sociale qui doit être remise en question et, pour cela, déconstruite. Le risque de passer d’une discussion concernant la manière dont les rôles des hommes et des femmes sont en partie socialement déterminés à une confusion purement idéologique entre les identités sexuelles masculine et féminine est trop grand. Et on laisse ces interrogations aux adultes.

3) Pour les adolescents :
• maintenir l’obligation qu’à partir de 14 ans, les élèves assistent aux cours consacrés à l’indispensable prévention concernant les MST, la contraception et les grossesses précoces, la possibilité de prendre une contraception et d’avoir recours à l’IVG sans accord parental, la pilule du lendemain, la possibilité de dire « non » à des sollicitations sexuelles, l’interdiction des relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans et entre mineurs s’il existe une grande différence d’âge, l’interdit de l’inceste, les différentes sanctions pénales, etc.
• mais limiter cette formation à des données scientifiques, limite que les adolescents demandent si on se donne la peine de les écouter. Et développer des espaces de relation privée pour ceux qui ont besoin d’informations plus personnelles dans un cadre qui ne soit pas traumatique pour eux. Dans l’ensemble, les adolescents trouvent que les infirmières scolaires répondent à ce besoin de compréhension et de relation de confiance. Il serait donc nécessaire qu’il y ait suffisamment d’infirmières dans tous les établissements scolaires publics et privés.

4) Créer au niveau national et régional des comités (ou « conseils ») de régulation (ou de vigilance), totalement indépendants des ministères concernés et des Comités d’Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC), comités auxquels pourraient s’adresser les enseignants, élèves, parents, qui considéreraient qu’il existe des anomalies dans l’enseignement auxquels ils ou les enfants assistent, en particulier chaque fois que l’intention initiatrice et séductrice semble l’emporter sur l’information ou qu’il est estimé que les jeunes ont accès à des informations traumatiques ou inadaptées. Ce comité serait composé de deux psychologues cliniciens ayant une compétence en psychologie de l’enfant et/ou de pédopsychiatres, d’un représentant des parents, et d’un membre de l’Education nationale ou des services de santé. Aucune de ces personnes ne devra avoir pris de position idéologique ou prosélyte concernant les thèmes cités ci-dessus, et elles devraient obligatoirement être extérieures à l’établissement d’où émaneraient les critiques. Les CESC de chaque établissement et les délégués de parents d’élèves et de classes devaient être mis au courant de l’existence de ce comité par le chef d’établissement.
Quant au conseil national, il recenserait les situations dont les conseils régionaux seraient saisis afin de tenter d’améliorer le dispositif national, et évalueraient la pertinence du fonctionnement de sites comme « onsexprime » et des organismes partenaires.

5) Retirer les termes « droits sexuels » et « éducation sexuelle », « éducation à la sexualité » ainsi que les références directes et indirectes aux textes « Déclaration des droits sexuels » et « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », ainsi qu’à leur contenu, de tous les supports ministériels."


Ces revendications semblent être toujours d'actualité et bien pensées 6 ans plus tard.

L'ensemble de ce qui est écrit dans la pétition peut d'ailleurs être repris et adapté à la Belgique, car malheureusement, il semble que cette dérive est internationale.

On pourrait ajouter l'exigence d'une transparence effective et totale autour du programme scolaire, car nous réalisons que peu de parents sont au courant du programme et encore moins de la visite des responsables EVRAS et du contenu de la formation.

Les parents devraient exiger d'être partie prenante à tout moment de ce que l'école transmet aux enfants en matière d'éducation, et susceptibles de pouvoir modifier au cas où cela ne correspond pas aux valeurs ou à la morale qu'ils entendent dispenser.

Une lettre type à destination des directrices et directeurs d'établissements scolaires, est disponible ici  !!!
Si vous l'envoyez, pouvez-vous nous communiquer les réponses reçues dans la partie Contact de ce site? Merci.
​Le but, en cas de réponse négative est de vous aider à porter cela en justice.

Une pétition existe déjà en Belgique. Les premiers signataires sont des pédopsychiatres et des professionnels de la santé mentale et de l'enfance. Vous pouvez aussi y ajouter votre participation.